mardi 18 octobre 2011

Évaluation à haut risque en maternelle

La FCPE s’alarme du projet d’évaluation des élèves de grande section de maternelle.

Elle refuse catégoriquement tout classement ou fichage des élèves, 
qui plus est d’enfants de 5 ans.

Ce projet, qui n’a fait l’objet d’aucune concertation, prévoit l’évaluation des élèves par les enseignants et non par les médecins scolaires, comme cela existe déjà, pour établir un bilan de santé. Cela n’a aucun sens de faire passer pour pédagogiques des tests conçus pour savoir si un enfant entend bien.

Selon les résultats obtenus, les enfants seront classés en trois catégories : « RAS », « à risque », « à haut risque ». Les deux dernières catégories du classement entraîneront pour les élèves concernés des « séances d’entraînement » quotidiennes. Ce n’est plus de l’aide personnalisée mais du formatage.

Il s’agit d’un dispositif de normalisation des enfants dès 5 ans.

Plutôt que de privilégier la pédagogie et des effectifs raisonnables en classe, on colle une étiquette extrêmement anxiogène sur des enfants qui peuvent, un jour donné, être fatigués ou malades, récalcitrants, impressionnés et ne pas réussir les « épreuves » imposées.

« Risque », « séances d’entraînement », « épreuves »… des mots qui font froid dans le dos. Le ministère de l’Éducation nationale compte-t-il faire de l’École un camp militaire dirigé par des enseignants ? Une compétition sportive ?

La FCPE exige le retrait immédiat de ce projet honteux 
directement inspiré du rapport Bénisti(*) 

(*) “Le rapport Bénisti sur la prévention de la délinquance a été rédigé en 2004 par la commission prévention du groupe d'études parlementaire sur la sécurité intérieure. Ce rapport a été l’objet de très nombreuses critiques du monde scientifique et éducatif, notamment parce qu'il établissait un parallèle entre le bilinguisme des enfants de migrants en France et le risque de délinquance.” Source Wikipédia.org